mardi, novembre 07, 2006

Septembre au parc Lafontaine

Ils sont bedaine les kétaines du parc Lafontaine.
Le gazon est long et septembre est bon.
Cris de goélands provenant de l’étang,
quelques bicyclettes de pseudo-vedettes,
habillés de bleu sous un ciel radieux.
Tous ces promeneurs ont un air songeur.
J’entends les sirènes mais elles ne m’appellent pas.
Elles crient leur gène de se trouver là.
Le bruit de clochette du bicycle à glace
Lui il semble à sa place.
Les tapettes ils n’ont pas froid.
Ils ¨tchek¨ et ils guettent,
Tout ce qui bouge est proie.
Où suis-je ?
Où vais-je ?
D’où viens-je ?
Que fais-je là ?
L’handicapée en chaise électrique appelle ses bébés.
Les écureuils s’alimentent du cercueil.
Pourquoi Lévinston le goéland
Lorsqu’il ¨crash¨ dans le parc
a-t-il l’âme aussi ¨stone¨?
Que de réussites futiles dans la mare de la vie !
Que d’échec utile ! J’en ai mare ! Et puis !
Où est la mission que mes rêves d’enfants me faisaient espérer ?
Où est la vision qu’une trêve d’esprit me faisait admirer ?
Quel est la question que mon être meurtri tente de trouver ?
Ma seule certitude en ce bas monde.
Je vais mourir, pourrir et nourrir la matière féconde.

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