lundi, juin 26, 2006

Vieille Cutlass

Trafic jam, déconfiture, des voitures en état de stationnement permanent. Même si la lumière verte n’éclaire pas. Elle ne signale pas que l’autobus qui pu tourne dans le vide du trafic.

Mon Oldsmobile est vieille et peu mobile. La rouille est son acné. Ses habits sont troués. Son capot capote. Ses ¨wipers¨ ont peur. Mais elle a la fierté d’être ¨décrissé¨ . Elle ne se gène pas de prendre sa place quand vient le temps de parquer sa carcasse.


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Essai sur quelques formes de liens disparue

Le bien
Le mien
Le tien
Est tien
Sans fin
J’y tiens
Pour mourir.

L’arien
Qui tient
Au bien
Au mien
Au tien
Maintient
Tes liens
Pour tarir
Ce bien
Le tien
Le mien.

Au chien
Ce martien
Il advient
Et je tiens
Il convient
D’avertir.

À moins
Qu’à moins
Qu’au moins
Si tu tiens
Au bien
Au tien
Au mien
Toi t’unir
Ce bien
Le tien
Le mien
Platonicien
Aphrodisien
Métaphysicien
Au Pharisien
Revenir……


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Censure automatique

Censure de sangsue de sang
Sur le sens des sens indécents
L’indécis se dit l’indice de l’Inde lisse d’un lys
Louche de souche douce
Du pouce qui courrouce et pousse
la douce douche de ta bouche
qui touche et retouche la couche.
L’un des Huns et l’emprunt commun
Aime le brun et aucun des cajuns d’embruns humbles
Et quelqu’un chacun de l’un
Bondit et se dit bon dit-on.

Le pompon du pont con
Pond et pompe les ronces
Coincé sous les soins et le foin dans le coin
Très loin du voisin de l’oie.
Toi et moi, la loi, la foi, le roi et la joie de soi
Envoie le pourquoi et de quoi de bois avoir de l’émoi.

Sans l’anse de l’an
L’avance des sens se lance
En se dansant d’avance avec l’encens.


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samedi, juin 24, 2006

La merde

Durant près de deux ans, mon beau frère et moi prenions un café ensemble tous les samedis matin. Durant ces nombreuses rencontres, nous inventions des blagues de merde à n’en plus finir. Toujours est-il qu’un jour, je dévoilai à Serge que j’avais maintenant suffisamment de poésie pour partir à la recherche d’un éditeur. Il m’insulta fermement et me disant que je ne serais jamais poète puisque je n’avais pas, comme lui, étudier la littérature. Comme son anniversaire arrivait et qu'il me faisait chier, que nous aimions tous deux rigoler de merde, je lui composai donc un éloge au caca qu’il relit maintenant à chacun de ses anniversaires. Voici donc le clip audio de cette chose dont je suis particulièrement fier.


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Pour toi Serge, c’est avec fierté que je te chie un poème.

L’envie de chier me prend tous les jours.
Je m’assieds et puis là je savoure.
Ce moment dédié au digeste parcours
Du repas apprécié, hier, l’autre jour.

Crotte, crottin, caca ou étron.
Merde, marde, flux, chiure, décomposition.
Mou, dur, gros petit ou long.
Brun, rouge vert, noir ou composition.
Rugueux, lisse, compact ou avec des pitons.
Droit, courbé, enroulé en rond.
J’ai bien hâte de voir comment ils seront.

J’aime les ¨peanuts¨ et le blé d’Inde,
Les épinards et le boudin.
Leurs excrétions, j’en suis certain
Me raviront de leurs dessins.

Oh ! Toi fromage.
Oh ! Plat de ¨bean¨.
Constipation, chiasse divine,
Défécation ou colombine,
Fiente, guano, chiure, bouse et urine,
Fumier, caca, crotte, excrément,
Merdier, selles, fèces, sel gaulois, bran.
Quand je te vois !
Quand je te sens !
Quand je te chie,
Que tu descend.
Que mon anus, tranquillement,
T’ouvre la porte et que tu prends,
Ton envol pour d’autres versants
Et que du bol, tu me salut !

C’est avec fierté, joie et tristesse
Que je te ¨flushe¨
Que je te laisse.

vendredi, juin 23, 2006

Boris

Quand tu pisse des mots
C’est pas beau

Mais quand tu dis des larmes
De vacarme
Quand tu chante
Et qu’sa bouge du ventre
Quand dans tes beaux habits
Tu fais l’coq qui rit
Quand t’aime le porto
Quand t’aime le party
Quand ton droit de veto
N’est plus un apartheid
Quand l’apparat de richesse
N’exprime plus ta tristesse
Quand l’appât de sincérité
Sait toucher ta vérité
Quand l’usine de tes rêves
T’illumine une trêve
Quand l’écoute intéressé
Ne te rend plus stressé
Quand l’ouverture d’esprit
N’abdique plus le mépris
Quand la détermination
Exprime toute la passion
Quand l’enfance de ton être
Communique l’envie d’naître
Quand l’attendris charmeur
Armistice l’opprimeur
Quand finalement
Ton apparente force est vulnérabilité
Et que ta vulnérabilité est une force apparente !

Ta présence enrichit.


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Poète masqué audio

Ce poème fut écrit alors que j’expérimentais la lecture de poésie dans le métro de Montréal. En effet, je voulais dire mes poèmes dans le parc Lafontaine mais j’appris rapidement qu’il était interdit de dire de la poésie sur la voie publique à Montréal. Il n’existe aucun permis pour ce genre de chose et apparemment, vous avez le droit de faire une statue immobile ce qui est associé aux arts de cirque, vous pouvez faire de la musique et devez passer une audition devant des fonctionnaires municipaux, mais il est strictement interdit de dire de la poésie, sauf dans le métro. Je décidais lors de louer un porte-voix et d’essayer de me produire. Le coût de l’opération $15.75 pour la location du porte-voix et $3.25 de revenus en une heure de lecture.

De plus, les agents du métro ne savaient que faire de mes textes contenant des mots tels que vagin, clitoris ou merde. Ils décidèrent donc de faire écouter à leur patron, mes poèmes, via le walkie-talkie d’office que chacun d’eux transporte en tout temps. À ce moment-là, je choisie mes poèmes les plus « soft » et à l’eau de rose afin de ne pas envenimer l situation et lorsque mon heure fut terminée, je quittai l’endroit pour ne plus y revenir. Ce poème fut donc écrit afin de refléter cette expérience particulière.


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Aux tomates

La pataphysique de ton corps en ébullition est comme un poil de touffe sur une poignée de bicycle dans le sud de l’Outaouais.

L’arythmie du doigt de pied transcende la volupté du sourcil maquillé.

Le bourgeon de Big Mac est sur le point d’éclore sous la pression organisée du papier clitoridien.

Comme cette muqueuse aqueuse des routes sinueuses approche l’envie d’écourter le bosquet du lavabo.

Monsieur Net, Pledge et KY repassent le torchon du chaudron de sauce à spaghetti. Les oignons y restent accrochés. La marjolaine m’accuse d’errance … !
La tabarnacle … je vais la couper.
Même si mes tomates sont belles et juteuses.

C’est pourquoi le matin platonicien me grise de son fumet léger.
J’ose réfléchir le concept immaculé et prier l’orgasme végétal.

Oh! Que j’aime baigner de sueur froide !
Oh! Que l’horloge éclaire !
Oh! Que le bingo rigole de cette perruque de métal !

Un café, deux toasts, trois tournevis.
À Bagdad, le facteur s’en christ.

Bon … il ne me reste plus de cigarette.
C’est ben de valeur, c’est là que j’arrête.

Poète masqué

Je suis le poète masqué
qui se met nu devant vous !
Masqué de la suie et de la boue
qui rend fou.

Je suis le poète fou
d’être unique,
sous le masque des iniquités.
Quittez, prenez-le le métro!

Vous êtes spectateur masqué,
qui êtes nu devant moi.


Masqué de la vie et de l’amour qui apprend tout.
Vous êtes les poètes fous
d’être masques inconscients.
Restes, prenez-le, à bientôt.

Bienvenue sur cet espace givré

Il y a plusieurs années de cela, j'ai commencé à écrire des poèmes pour mon plaisir. Par la suite, j'en ai écrit d'autres en guise de cartes d'anniversaires, de témoignages d'affection ou d'amours ou tout simplement pour exprimer ma colère et des déceptions diverses. Mes amis qui me connaissent bien, savent déjà que mon alter ego est parfois particulièrement givré (d'où le titre de ce blogue). Pour les autres, j'ai finalement décidé de vous partager ce côté de moi. Alors, bonne lecture ou encore bonne écoute.

La photo titre de ce blogue et des balladodiffusion qui l'accompagnent sont une gracieuseté de Lascapi.free.fr